Far Cry 4 : les clichés animaliers sont de mise
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- Le 08/09/2014
- Dans Jeux
Ça ne s'arrange pas du côté de Far Cry 4 qui devient toujours plus exagéré : les développeurs décident de placer des loups féroces dans un monde qui se veut pourtant authentique.
On aurait pu espérer mieux de la part d'un FPS qui a pourtant fait l'effort d'intégrer une faune à son environnement, mais ce que l'on découvre va probablement de paire avec le nouveau ton qu'est en train de prendre la franchise. Officiellement dévoilé il y a quelques mois, Far Cry 4 a confirmé lors du dernier E3 son penchant à recopier certaines caractéristiques précises de son prédécesseur. Ce dernier s'était notamment fait remarquer par son côté de "folie" incarné par Vaas et divers habitants de l'île ainsi que par la présence -légère- de surnaturel. Accompagnées d'un minimum de rationalisme et de retenue, ces caractéristiques avaient permis à l'œuvre de conserver un équilibre intéressant à étudier. Car dans les créations artistiques, comme beaucoup d'autres choses, tout est une affaire de dosage.
Ce dosage, c'est ce que semble avoir oublié le nouvel opus qui ré-utilise et exacerbe ces idées de surnaturel et de pseudo-folie et qui, pour le moment, nous fait craindre un résultat criard. Et c'est une fois encore cette même tendance à l'exagération que l'on retrouve aujourd'hui sur le site officiel du jeu. Pourtant, la direction entreprise est annoncée comme bien différente par Ubisoft qui nous explique que "Dans un jeu aussi immersif que Far Cry 4, le joueur doit sentir qu'il explore un monde vivant authentique". L'idée était donc de reproduire le plus fidèlement possible le comportement des prédateurs présents sur la carte. On retrouve tout particulièrement les loups, transformés dans le titre en bêtes féroces. Et afin de les animer correctement, l'éditeurs accorde toute sa confiance à Scott Mitchell. Car, après tout, "Scott Mitchell a déjà rencontré une meute de loups dans la nature".
Mais ce que semble avoir oublié monsieur Mitchell est que les loups sont extrêmement craintifs de l'être humain. Il est surprenant de constater que le mythe du loup mangeur d'homme existe encore, alors que l'on constate depuis quelques siècles que les attaques sur les humains, en plus d'être rarissimes, sont en quasi-totalité faites par des individus atteints de la rage.
Si la présence de ce mythe peut être excusable dans les très nombreux RPG fantastiques du fait d'un univers fonctionnant bien différemment de la réalité, ça l'est moins dans un monde qui se veut authentique. Ubisoft aurait peut-être dû songer à faire appel à un spécialiste, plutôt que de suivre l'expérience d'une poignée de secondes de l'un de ses développeurs.