Ubisoft se fait taper sur les doigts avec Assassin's Creed
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- Le 15/11/2014
- Dans Jeux
La sortie d'Assassin's Creed: Unity ne sera pas passée inaperçue dans le monde vidéoludique : du fait d'un grand nombre de bugs, le titre est victime de l'hilarité et de l'agacement des joueurs.
Ça devait arriver un jour ou l'autre. On crée une franchise que l'on renouvelle sans cesse et, alors que la créativité et l'originalité de chaque opus s'affaisse un peu plus, on renouvelle cette franchise encore plus intensément, pour en fin de compte se retrouver avec d'un côté un jeu qui est la copie conforme de son prédécesseur et de l'autre côté un jeu complètement buggué.
Pour cette nouvelle génération d'Assassin's Creed, c'étaient en effet deux jeux qui ont été créés en même temps avec l'objectif de les rendre disponibles à l'achat moins d'un an après Black Flag. Ces deux nouveaux opus auront beau avoir été développés par des centaines de personnes durant quelques années, l'obsession de l'éditeur à augmenter la production aura finalement eu les conséquences auxquelles on s'attendait : si le renouvellement bien trop pauvre du gameplay et de la narration de chacun des épisodes n'est plus à démontrer, c'est à présent le côté technique du titre qui se retrouve lui aussi bâclé sur l'autel du réalisme architectural de Notre-Dame.
Depuis sa sortie, le nombre de bugs recensés par les joueurs a en effet atteint des sommets. Murs et sols invisibles, PNJ s'affichant au dernier moment, disparition de textures et de visages, chute du framerate, personnage traversant les murs ou se retrouvant bloqué entre deux objets ne sont que quelques exemples d'une pléthore de bugs divers qui jonchent le titre. Depuis sa sortie, le jeu est à l'origine de très nombreux messages et vidéos qui pour la plupart crient à l'arnaque ou au mieux s'amusent de la situation.
Le jeu qui se fait déjà surnomer "Bug Simulator 2014" en prend pour son grade et Ubisoft le mérite certainement. La franchise a vu sa cadence s'accélerer encore en encore dans le but de proposer toujours plus de produits à vendre. Les développeurs avouent eux-mêmes n'avoir pas toujours suffisamment de temps pour accomplir ce qu'ils souhaitent et cela a pour conséquence des suites pas toujours justifiées, sans finition, avec une originalité de plus en plus faible et poposant de plus en plus de contenu nécessitant une inscription sur le site de l'éditeur, le téléchargement d'une application sur son smartphone ou l'achat de DLCs. Les seuls éléments disposant d'un réel effort seront ceux qui seront mis en avant lors de la campagne marketing, tels Notre-Dame reproduite à l'exactitude.
Après que les idées à l'origine de la franchise aient été pressées comme un citron pour vendre jusqu'à créer l'écoeurement des premiers fans, aujourd'hui on peut le dire : Assassin's Creed se meurt. D'opus en opus, la franchise ne cesse de perdre en intérêt. Ce que l'on se plait à espérer à ce stade serait de partir sur un bon souvenir : par respect pour les artistes travaillant pour lui et par respect pour leur travail, Ubisoft devrait créer un nouvel Assassin's Creed (en misant cette fois sur la qualité plutôt que la rentabilité) et en faire du même coup le dernier jeu de la licence.